Les Voix de la Forge

Pendant 3 jours autour du solstice d’été, une vingtaine de forgerons ont conjugué leurs talents pour réaliser une œuvre collective sur le thème de l’environnement.

A Saffré, tous les deux ans, l’atelier de Bernard Bresnu accueille des forgerons venant d’un peu partout de France et d’Europe. L’association Les Voix de la Forge veut promouvoir l’échange de savoir-faire de ce métier.

Une partie de l’activité se déroule en plein air. Le solstice d’été a été choisi parce que c’est la période de l’année qui permet de travailler le plus longtemps à la lumière du jour.
L’œuvre finale ne nait pas du hasard. Les formes sont d’abord dessinées. L’ordinateur est aussi alumé sur une table à dessin. La pièce finie doit être exactement celle prévue par le plan. Des femmes choisissent aussi cette filière, mais il faut reconnaître qu’il demande un peu de force. Pour se former à ce métier, il faut une formation adaptée. Une des écoles les plus réputés se trouve dans le Jura.
Quand on arrive devant l’ancienne grange restaurée, on est accueilli par le tintement du marteau qui frappe l’enclume régulièrement.

Il m’a rappelé le temps où ce bruit faisait l’ambiance des villages. La forge installée au milieu du bourg laissait échapper de joyeux tintements, qui rythmaient la vie de la cité. J’ai aussi retrouvé l’odeur de la forge, une odeur de métal chauffé à blanc. Le forgeron avait beaucoup à faire pour poser les fers sur les sabots des chevaux, réparer les charrues et les pièces métalliques pour toutes sortes d’utilisation.
Si beaucoup de pièces sont maintenant fabriquées en grande série et si le cheval a été remplacé par le tracteur, il reste une place pour ce métier de proximité pour réaliser des objets sur mesure tels que des rambardes, des escaliers, des mobiliers et des décorations diverses.

Certains forgerons se sont développés dans la construction industrielle de hangars ou de portails.
Dans la forge de Saffré, le forgeron active un soufflet qui entretient un feu alimenté par le charbon de bois. Il porte le métal à haute température pour pouvoir le déformer facilement.

Entre 700 et 800°, le métal rougit, gonfle et devient malléable. Saisi avec une pince, le métal est installé sur l’enclume. Des coups de marteau bien placés vont lui donner la forme désirée. Le métal va se rétracter en refroidissant. Pour accélérer le refroidissement, la pièce est trempée dans l’eau. Avec les étincelles en toile de fond, le forgeron ressemble à un alchimiste qui métamorphose la matière brute en œuvre artistique.
Le charbon de bois est le combustible que les forgerons ont utilisé de tout temps jusqu’au début du 19ème siècle. Le charbon a ensuite pris le relais. Le charbon permet d’atteindre des températures encore plus élevées.

Bernard Bresnu a préféré revenir au charbon de bois qui a un meilleur bilan écologique et qui suffit en terme de pouvoir calorifique. Le charbon est un combustible fossile particulièrement polluant et qui peut porter préjudice au capital santé de ses utilisateurs. Le charbon de bois est fabriqué localement à La Grigonnais. Et les arbres utilisés peuvent être replantés.
Tout à coup, c’est le marteau pilon qui se met en route. La conversation devient difficile et le bruit doit se faire entendre à la ronde. Le marteau guidé par une grande roue vient taper de toutes ses forces sur la pièce à aplanir. Pour le forgeron, ce n’est pas le moment d’être distrait.

A coté, la grande presse attend son tour pour écraser le métal sur une grande surface.
L’œuvre finale ne nait pas du hasard. Les formes sont d’abord dessinées. L’ordinateur est aussi alumé sur une table à dessin. La pièce finie doit être exactement celle prévue sur le plan.

Des femmes choisissent aussi cette filière, mais il faut reconnaître qu’il demande un peu de force. Pour se former à ce métier, il faut une formation adaptée. Une des écoles les plus réputées se trouve dans le Jura.

Les Voix de la Forge
21 rue de l’Isac
44390 SAFFRE
02 40 77 28 99
lesvoixdelaforge@free.fr

5 commentaires

recontre forge de courveille daniel - 05-07-14 09:56

Association Forge Provençale

rencontre forge Forcalquier(04) 26/28 septembre2014

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Recherche d'un Patron dans la ferronnerie de Sagot Paul - 18-07-13 15:27

Bonjour,

J'habite à Nantes et je souhaiterais me lancer dans la ferronnerie. Je vais donc apprendre ce métier en effectuant un CAP en alternance sur 2 ans. Maintenant il ne me reste plus qu'à trouver un patron et je voulais savoir si vous auriez pu me guider dans mes recherches?

Merci d'avance, bonne journée.

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question de Lebrun - 07-04-13 21:11

Bonjour,

J'ai rencontré les ferronniers au Mans ce w e et notamment M Bresnu et F Cochu . Mon fils de 22 ans voudrait passer un CAP de ferronnier mais cet été il voudrait déjà tâter de la forge avec un professionnel, même sans être rétribué, juste pour apprendre un peu avant d'entrer au lycée. Auriez-vous des pistes, des contacts qui pourraient l'aider dans sa recherche? Nous habitons en Sarthe mais actuellement il est en région orléanaise; il vous contactera par la suite..

Merci d'avance de votre réponse

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INFOS de Sam - 04-12-12 16:38

Y a t il un agenda des démonstrations pour le public. Un lycéen intéressé par cette filière.

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aprendre de François Valiquette - 22-09-10 21:11

Bonjour je m'appelle François, ses pour savoir si des jeunes de 16 ans et plus pouvais prendre des cours de se métier. Parce que j aimerais essayer. Alors, si vous n'y voyer aucun inconvenant juste me retourner se message avec votre avis. Merci bonne journée

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